Budget Morneau du 19 mars: Logement social: maintenant ou jamais!

Montréal, le 18 mars 2019 – Les attentes du FRAPRU sont élevées envers le dernier budget fédéral, avant les élections, qui sera présenté demain par Bill Morneau. Selon le regroupement pour le droit au logement, c’est le budget de la dernière chance et il espère qu’il soit à la hauteur des besoins et des objectifs ambitieux énoncés dans la Stratégie nationale sur le logement, lancée il y a 18 mois par les Libéraux.

« Jusqu’à maintenant, malgré leurs promesses, les Libéraux n’ont pas réussi à améliorer la situation du logement, surtout à cause de la lenteur et de l’insuffisance des investissements qu’ils ont prévus dans le logement social », soutient Véronique Laflamme, la porte-parole du FRAPRU. Alors qu’une pénurie de logements s’installe dans plusieurs municipalités québécoises et qu’elle aggravera la situation des locataires les plus vulnérables, le FRAPRU presse Ottawa de saisir l’occasion de redresser la situation et d’investir dès à présent dans le développement de logements sociaux, répondant notamment aux besoins des familles à revenu modeste.

Rappelant que le gouvernement Trudeau a promis que tous les Canadiens et toutes les Canadiennes auraient accès à des logements abordables d’ici 2030, le FRAPRU ne comprend pas que la majorité des sommes allouées par Ottawa pour la stratégie sur le logement vise d’abord et avant tout à soutenir des investisseurs privés, sans prioriser le secteur sans but lucratif de l’habitation, et qui plus est, que l’essentiel de ces sommes ne seront dépensées qu’après les élections de 2019, dont l’issue est incertaine. La porte-parole du regroupement explique que « les quelques projets supposément abordables actuellement financés par le fédéral sont hors de prix, bien trop chers pour les 244 120 ménages locataires du Québec ayant des besoins impérieux de logement ». « Pour y arriver, le budget du 19 mars doit donner un sérieux coup de barre », insiste Véronique Laflamme.

Le FRAPRU questionne également l’approche fédérale adoptée jusqu’ici pour maintenir le parc de logements sociaux existants. « Les sommes actuellement prévues par le gouvernement canadien sont insuffisantes », indique Véronique Laflamme, précisant que la Fédération des locataires de HLM du Québec estime que pour les seuls HLM du Québec, il faudrait investir 420 millions  $ par année.

Des demandes bien précises

Le FRAPRU a des demandes bien précises à partir desquelles il jugera le budget Morneau de 2019-2020. Pour réaliser l’engagement pris auprès des ménages canadiens mal-logés, Ottawa doit investir, dès cette année, 2 milliards $ dans le développement du logement social et doit prévoir dès à présent des sommes plus importantes pour les années ultérieures. Le FRAPRU souhaite également une augmentation substantielle des sommes dédiées au logement pour les Autochtones et que les sommes dédiées à la lutte à l’itinérance soient investies dans une diversité d’approches selon les spécificités de chaque région, comme le demande le Regroupements solidarité itinérance du Québec. Enfin, comme plusieurs autres organismes québécois et canadiens, le FRAPRU presse  Ottawa d’adopter avant la fin de son mandat la loi qu’il a promise pour reconnaître formellement le droit de chaque Canadien et de chaque Canadienne d’accéder à un logement convenable.

Le FRAPRU réagira au budget Morneau mardi en fin de journée.

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Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU : (418) 956-3403

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