Mise à jour économique – Une urgence : Mettre fin au sous-financement d’AccèsLogis

Montréal et Québec, le 15 novembre 2017 Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) presse le ministre des Finances du Québec de profiter de sa Mise à jour économique du 21 novembre, pour augmenter de manière substantielle les budgets consacrés au programme AccèsLogis et ainsi permettre la réalisation rapide de milliers de logements sociaux. Selon sa porte-parole, Véronique Laflamme, « ces logements, annoncés lors des budgets antérieurs, ne peuvent présentement aller de l’avant, faute d’un financement suffisant ». « C’est à ce moment qu’on verra si les promesses faites par le ministre Martin Coiteux, et par sa successeure, Lise Thériault, dans la foulée de la tournée de consultation menée en 2016, se concrétiseront », ajoute-t-elle.

L’urgence de bonifier AccèsLogis a été soulevée dans toutes les régions du Québec lors de la tournée sur l’avenir du programme qui a donné lieu à un rapport signé par le ministre Coiteux en juin dernier. Le programme n’a pas été indexé depuis 2009, alors que les coûts explosent, notamment dans les régions éloignées des grands centres. À titre indicatif, le FRAPRU mentionne que 13 500 logements sociaux, annoncés dans les  budgets antérieurs, pourraient voir le jour dans les toutes prochaines années, s’ils disposaient d’un financement suffisant. Or, le rapport annuel de la Société d’habitation du Québec indique qu’à peine 1742 unités ont réellement été construites en 2016-2017. « Selon nos informations, les délais de réalisations des logements sociaux sont encore pires dans les derniers mois, vu la hausse des taux d’intérêt, cet été », ajoute Véronique Laflamme.

« Selon les récentes données de Statistiques Canada, ce sont 195 645 ménages locataires qui consacrent plus de la moitié de leur revenu pour se loger au Québec. Ils ont besoin d’un logement social dès maintenant, pas dans 50 ans ! », s’impatiente la porte-parole. « Non seulement il faut que les coûts reconnus par le programme soient adaptés sans attendre, à la réalité actuelle, mais il faut que son financement soit sérieusement augmenté afin de répondre aux besoins pressants des locataires mal-logés et de lutter ainsi contre la pauvreté comme monsieur Leitao dit vouloir le faire » explique Véronique Laflamme. Selon le FRAPRU, avec les surplus de 4,5 milliards $ (avant les versements au Fonds des générations) constatés en juin dernier, le Québec a les moyens d’investir davantage pout améliorer les conditions de vie des personnes les plus vulnérables. Le regroupement revendique 50 000 nouveaux logements sociaux en 5 ans.

Enfin, le FRAPRU demande au guvernement de consacrer une part importante du surplus budgétaire pour lutter efficacement contre la pauvreté ai

Enfin, le FRAPRU dénonce l’hypocrisie de Carlos Leitao, qui dit vouloir abaisser le fardeau fiscal tout en luttant contre les inégalités sociales. Selon le regroupement, le gouvernement libéral met plutôt la table pour de nouvelles compressions puisqu’il nous dépossède de revenus importants. « En plus des baisses d’impôt, la fiscalité régressive préconisée par Québec nous prive collectivement de milliards de $ qui pourraient être investis dans le logement social et la lutte à la pauvreté, mais également dans la préservation de services publics de qualité et dans les groupes d’action communautaire autonome. On donne des cadeaux aux riches plutôt que de se préoccuper du respect des droits ! », conclue Véronique Laflamme. Le FRAPRU demande qu’une part importante du surplus budgétaire soit investit lutter contre la pauvreté.

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