Logement locatif : des tendances qui se confirment

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Montréal, le 28 novembre 2016 – « Les tendances remarquées au cours des dernières années dans le logement locatif se confirment, avec la hausse des taux d’inoccupation, mais pour les locataires à plus faible revenu, le tort a déjà été causé ». C’est le constat que François Saillant, coordonnateur du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), tire du Rapport sur le marché locatif publié ce matin par la Société canadienne d’hypothèques et de logement.

Le FRAPRU fait remarquer que, si le taux général de logements inoccupés demeure élevé presque partout au Québec, il est beaucoup plus faible dans l’univers des grands logements familiaux, surtout dans la région métropolitaine de Montréal. Ainsi, dans les arrondissements montréalais d’Anjou et Saint-Léonard, le taux d’inoccupation des logements de trois chambres à coucher et plus n’est que de 0,2 %. Dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, il stagne à 0,3 %. À Blainville et Sainte-Thérèse, il est de 0,5 % et à Laval de 1,7 %.

Le taux d’inoccupation des logements familiaux de trois chambres à coucher et plus a chuté à 1,5 % à Rouyn-Noranda et à 1,0 % à Mont-Laurier. Aux Îles-de-la-Madeleine, il est carrément de 0,0 %.

François Saillant considère par ailleurs que le ralentissement des dernières années au niveau des augmentations de loyer ne permet pas de réparer les pots cassés au cours de la première décennie des années 2000: « Malgré le ralentissement récent, le coût moyen des appartements de deux chambres à coucher a tout de même augmenté de 56 % dans la région métropolitaine de Québec entre 2000 et 2016, passant de 518 $ à 808 $. Dans celle de Montréal, la hausse a été de 55 %. Dans le cas des logements de trois chambres à coucher, le coût moyen s’est accru de 59 % à Québec, de 52 % à Montréal et de 41 % à Gatineau ».

Le FRAPRU remarque enfin que l’offre d’unités de condominiums en location continue de s’accroître. Dans la région métropolitaine de Montréal, leur nombre atteint 28 453, soit 17 % de plus qu’à pareille date l’an dernier. « Une location aussi massive d’unités de condos contribue à ce que le taux de logements inoccupés demeure élevé, mais à 1174 $ de loyer par mois à l’échelle de la région et à 1360 $ sur l’île même de Montréal, on ne peut sûrement pas parler de logements abordables », estime François Saillant.

Le nombre d’unités de condominiums en location a également augmenté à Québec où il est maintenant de 3830, ainsi qu’à Gatineau où il atteint 3350. Dans ce dernier cas, c’est pas moins de 31 % des unités de condominiums qui sont en location.

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