La grande marche pour le droit au logement entre Ottawa et Québec traverse la MRC de Portneuf

Deschambault-Grondines, le 25 septembre 2018 – C’est dans Portneuf que la grande marche De villes en villages pour le droit au logement, passera le cap des 500 km cette semaine. Les marcheurs et marcheuses du FRAPRU de différentes régions du Québec, sont partis d’Ottawa le 2 septembre en direction de Québec pour mettre en lumière les conséquences des graves problèmes de logement qui perdurent dans les différentes régions du Québec et réclamer des engagements ambitieux du gouvernement fédéral et de la part des partis espérant former le prochain gouvernement québécois.

Selon le regroupement national, sans le programme AccèsLogis, les projets de coopératives de solidarité et d’OSBL d’habitation qui ont vu le jour ces dernières années à Portneuf, Saint-Ubalde, Saint-Casimir et Lac-au-Sable n’auraient pas pu voir le jour. C’est pour que ce programme qui exige une contribution importante des communautés soit amélioré et bonifié que le FRAPRU interpelle en particulièrement les partis en lice pour former le prochain gouvernement. La porte parole du FRAPRU, Véronique Laflamme, rappelle que ce programme est actuellement sous-financé et qu’il n’a pas été indexé depuis 2009, avec comme résultat la réalisation de moins de 700 logements dans l’ensemble de la province l’an dernier. Même si elle qualifie d’insuffisants les engagements pris à ce jour par le Parti libéral et le Parti Québécois, elle s’inquiète que la Coalition Avenir Québec soit la seule formation à n’avoir pris aucun engagement à poursuivre ce programme au-delà des investissements déjà prévus par le gouvernement sortant. Sans de nouveaux investissements de la part du prochain gouvernement de poursuivre le développement du logement social, des projets en développement, mais non encore réalisés comme celui pour personnes aînées de Saint-Raymond ne pourraient voir le jour.

Le regroupement national pour le droit au logement se préoccupe des difficultés rencontrées par les personnes aînées dans l’accès au logement. Il rappelle que ces ménages restent parmi les plus pauvres et les plus mal logés du Québec. « Le logement social sous ses différentes formules est absolument nécessaire pour que les personnes aînées les puissent demeurer dans le milieu et vivre décemment à la retraite », affirme la porte-parole.

Le FRAPRU se mobilise également pour que plus de logements accessibles et adaptés, rarissimes dans la MRC, voient le jour pour améliorer les conditions de vie des personnes vivant avec un handicap. Le FRAPRU note que les besoins de logements coopératifs et sans but lucratifs est également grand pour les personnes seules et les familles monoparentales à modestes revenus des plus grosses municipalités de la région. Selon le FRAPRU, le logement social et communautaire est un moyen incontournable de favoriser une occupation durable du territoire et aussi de permettre aux personnes qui n’ont pas les moyens d’accéder à la propriété d’avoir un logement décent où elles ont une sécurité d’occupation. Les marcheurs et les marcheuses en direction de Québec proviennent d’ailleurs de différents milieux et peuvent témoigner des retombées positives de divers projets dans leurs communautés.

De villes en villages revendique 50 000 nouveaux logements sociaux, sous forme de coopératives, d’organismes sans but lucratifs et d’HLM, en 5 ans. Le FRAPRU demande aussi au prochain gouvernement québécois de reconnaitre formellement le droit au logement et d’adopter un code provincial du logement pour améliorer l’état des logements. La porte-parole du FRAPRU reconnait que la marche de 550 km réclame des engagements ambitieux, mais selon elle, les conditions sont réunies pour résoudre les problèmes les plus urgents. « Les planètes sont alignées : le fédéral annonce des investissements dans le logement comme on n’en a pas vu depuis plus d’une décennie, Québec engrange des surplus budgétaires importants et pourraient aller chercher plusieurs milliards $ supplémentaire en revoyant la fiscalité.  Il ne manque que la volonté politique », conclue Véronique Laflamme. De son côté, le regroupement promet de continuer à talonner le gouvernement de Justin Trudeau pour qu’il accélère les investissements promis.

Les marcheurs et les marcheuses arriveront mardi le 25 septembre en soirée à Deschambault-Grondines, le 26 septembre ils et elles marcheront entre Deschambault-Grondines et Cap-Santé et le 27 septembre entre Cap-Santé et Neuville. Le calendrier complet de la marche est disponible sur demande. Le FRAPRU remercie chaleureusement la population des villages traversés pour leur accueil et particulièrement les municipalités de Deschambault-Grondines et de Cap-Santé pour leur contribution et leur soutien aux marcheurs et marcheuses.

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