Le FRAPRU interpelle le chef du Parti libéral du Canada : « Hé Justin, à quand tes engagements pour le logement social? »

Montréal, le 20 février 2014 – Désespéré du laisser-faire du gouvernement Harper en matière de logement social, le Front d’action populaire en réaménagement urbain a manifesté aux portes du congrès du Parti libéral du Canada, juste avant le discours d’ouverture de son chef, Justin Trudeau. Il a réclamé que ce parti s’engage à faire mieux que les conservateurs dans la plate-forme qu’il présentera lors des élections générales de l’automne 2015.  Le FRAPRU a déployé une bannière géante interpelant directement , Justin Trudeau. La centaine de personnes présentes s’est aussi fait bruyamment entendre, à grands coups de casseroles et de poêles à frire. Quelques personnes sont même pénétrées à l’intérieur du Palais des congrès pour mieux faire entendre leur message.

S’appuyant sur des données de 2011 de Statistique Canada, le FRAPRU se scandalise que 1 623 000 ménages locataires consacrent plus que la norme de 30 % de leur revenu au Canada, dont 774 000 qui en engloutissent plus de la moitié. Il ajoute que, dans le comté de Papineau, représenté par M. Trudeau, 39 % des locataires paient plus que la norme. Le FRAPRU rappelle aussi que, selon une évaluation très conservatrice datant de 2013, au moins 200 000 personnes sont sans domicile fixe au Canada. À la lumière de ces faits, l’organisme réclame que le Parti libéral s’engage à investir massivement dans la construction de logements sociaux, y compris au Nunavik et dans les communautés autochtones où la situation est d’une extrême urgence. Il évalue qu’Ottawa aurait les moyens d’investir 2 milliards $ par an dans de nouveaux logements sociaux au lieu des 253 millions $ que le gouvernement conservateur prévoit présentement pour le logement abordable.

Le FRAPRU demande aussi au Parti libéral de s’engager à annoncer, dès son éventuelle prise du pouvoir, la poursuite des subventions à long terme encore accordées à 586 000 logements sociaux au Canada. Il s’alarme que 44 000 unités aient déjà perdu leurs subventions depuis 2006 et que 93 000 autres doivent être touchées d’ici 2017. Selon le FRAPRU, cette hémorragie doit se terminer le plus rapidement possible afin de sauvegarder l’accessibilité financière du parc de logement social, non seulement pour les locataires qui y demeurent présentement, mais aussi pour les personnes et les familles qui en ont un urgent besoin et qui pourraient y accéder à l’avenir.