479 775 ménages locataires du Québec payent trop cher de loyer: Le Parti de Philippe Couillard n’a rien à leur proposer!?

Québec, le 24 mars 2014 — Un comité d’accueil du Front d’action populaire en réaménagement urbain, armé de casseroles et de sifflets, accueillera bruyamment Philippe Couillard, venu rencontrer des membres de son parti, à La Prairie, en fin d’après-midi.  Les membres du FRAPRU estiment que le chef des Libéraux laisse tomber les mal-logés les plus vulnérables.

Le FRAPRU rappelle que 37 % des ménages locataires du Québec déboursent plus que la norme de 30 % pour se loger.  « Cela a des conséquences graves sur plusieurs pans de leur vie, comme la santé, l’éducation et l’emploi; ne rien envisager pour régler le problème, ça ressemble à de l’aveuglement volontaire », a insisté Marie-José Corriveau, porte-parole de l’organisme.  Elle reproche particulièrement au Parti libéral du Québec de n’avoir rien prévu pour le logement social, alors qu’il vient d’annoncer des crédits d’impôts pour les propriétaires qui rénovent leur maison, promettant aussi d’aller chercher un engagement semblable de la part d’Ottawa.

À La Prairie même, « les besoins sont criants parce que pendant des années, on n’y a pas développé de logements sociaux en quantité suffisante », a ajouté François Giguère, le coordonnateur du Comité logement Rive-Sud.  La Communauté métropolitaine de Montréal confirme que si sur son territoire, le logement social représente 10,7 % du parc locatif, à La Prairie, cette proportion descend à 6 %.

Le comité logement, qui est à l’origine de plusieurs projets d’habitation sociale en Montérégie, est inquiet parce qu’il est en attente d’engagements de la part de Québec pour lancer la construction de 56 nouveaux logements sociaux à Longueuil et à Châteauguay.  « On nous dit qu’il n’y a plus de subventions disponibles pour réaliser ces logements; ça prend des nouveaux investissements, vite », a indiqué monsieur Giguère.  « Philippe Couillard ne doit pas laisser tomber les mal-logéEs de la Montérégie. »

Pour répondre aux besoins les plus urgents, le FRAPRU revendique 50 000 nouveaux logements sociaux en 5 ans, dont 12 000 devraient être réalisés en Montérégie, et assure que la société québécoise en a tout à fait les moyens.  « Si on augmente la contribution fiscale des entreprises financières en rétablissant notamment la taxe sur le capital, l’État pourrait aller chercher des revenus additionnels de 600 millions $ ; c’est exactement ce qu’il faut pour financer 7000 logements sociaux de plus par année », a précisé madame Corriveau.

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