Montréal, le 24 janvier 2014 – « Les loyers sont déjà trop chers. La dernière décennie a été dure pour les locataires qui, en raison de la pénurie de logements locatifs, ont vu leur loyer augmenter davantage que leur revenu. Il est plus que temps que ça change!». C’est en ces termes que le coordonnateur du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), François Saillant, a réagi au taux d’ajustement des augmentations de loyer pour 2014, publié aujourd’hui par la Régie du logement.
En se basant sur les données de l’Enquête nationale auprès des ménages menée en 2011 par Statistique Canada[1], le FRAPRU constate que le loyer moyen a augmenté de 29 % au Québec entre 2000 et 2010. Or, le revenu moyen des locataires n’a crû que de 21 % durant la même période. Dans la région métropolitaine de Gatineau, le loyer et le revenu ont augmenté respectivement de 37 % et de 23 %, dans celle de Montréal, de 31 % et de 19 % et dans celle de Québec, de 34 % et de 28 %.
Selon le FRAPRU, la hausse du coût du loyer a également été supérieure à celle de l’Indice des prix à la consommation (IPC) qui a été de 20 % au Québec durant la première décennie des années 2000.
Il ajoute que, malgré un certain ralentissement, les loyers ont continué à augmenter depuis 2010. Selon le Rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le loyer moyen s’est accru de près de 5 % au Québec entre les automnes 2010 et 2013. À Québec et Rouyn-Noranda, la hausse a été de 8 % en trois ans et à Saguenay de 7 %.
Les locataires doivent se prévaloir de leurs droits
En ce début de période de renouvellement des baux, Véronique Laflamme, organisatrice du FRAPRU à Québec, rappelle que, « malgré les avis d’augmentation de loyer émis par certains propriétaires, les locataires ont tout à fait le droit de refuser la hausse demandée par leur propriétaire, tout en conservant leur logement actuel ».
La Régie du logement en arrive aux estimations de hausses suivantes pour 2014. Les hausses peuvent toutefois être plus élevées dans les cas de travaux de rénovations majeures ou d’augmentation de taxes municipales et/ou scolaires.
LOGEMENTS CHAUFFÉS PAR LES LOCATAIRES | 0,8 % |
LOGEMENTS CHAUFFÉS PAR LES PROPRIÉTAIRES | |
À l’électricité | 1,1 % |
Au gaz | 1,1 % |
Au mazout | 0,6 % |
Pour aider les locataires à se faire une idée plus précise, le FRAPRU leur conseille de se servir de l’outil de calcul offert en ligne par la Régie, mais surtout de s’adresser au comité logement ou à l’association des locataires de leur région, ville ou quartier.
[1] Les Rapports sur le marché locatif publiés par la Société canadienne d‘hypothèques et de logement (SCHL) permettent quant à eux de constater une hausse du loyer moyen de 34,5 % au Québec entre 2000 et 2010.