« Chiche et mesquin » sur la lutte à la pauvreté, juge le FRAPRU

Québec et Montréal, le 30 octobre 2013 – Le Front d’action populaire en réaménagement urbain qualifie de « chiches » et de « mesquines » les mesures proposées en matière de lutte contre la pauvreté dans le plan du gouvernement Marois pour las olidarité. Véronique Laflamme, organisatrice au FRAPRU, considère que le plan présenté par la première ministre n’a de solidaire que le nom : « Comment peut-on parler de solidarité, quand on bafoue le droit à un niveau de vie suffisant, comme le gouvernement le fait, en augmentant les prestations d’aide sociale des personnes seules d’à peine 20 $ par mois en 2014 et 50 $ d’ici 2017 ? »

Elle précise que, selon une enquête de Statistiques Canada, menée en 2011, le loyer médian des personnes seules gagnant moins de 10 000 $ par an – essentiellement des personnes à l’aide sociale – est de 521 $ par mois au Québec : « Les personnes assistées sociales, qui ne reçoivent que 604 $ de prestation par mois doivent consacrer 86 % de leur revenu au loyer. Or, avec les augmentations annoncées, ce pourcentage passera de peine et de misère à 83 % en 2014 et à 80 % en 2017… »

François Saillant, coordonnateur du FRAPRU, qualifie pour sa part de « mesquine », la décision de ne pas accorder la hausse aux prestataires demeurant en HLM et dans d’autres formes de logements subventionnés : « Il est vrai que les personnes habitant en logement social paient un loyer beaucoup moins élevé que les autres, mais elles ne sont pas sorties de la pauvreté pour autant ». Il ajoute qu’ « au lieu d’éliminer la catégorisation des personnes assistées sociales, le gouvernement vient tout simplement de créer une nouvelle division entre ces personnes, basée cette fois sur le fait d’habiter ou non en logement social ».

M. Saillant se dit par ailleurs déçu que le gouvernement n’ait pas profité de son plan sur la solidarité pour annoncer un plan d’investissement sur cinq ans en logement social, comme tous les intervenants, incluant les municipalités, le revendiquent depuis des années : « Il est inconcevable que, dans ses orientations sur la solidarité, le gouvernement ne se soit pas donné la peine de s’attaquer aux problèmes de logement qui forcent pas moins de 228 000 ménages locataires québécois à engloutir plus de la moitié de leur revenu en loyer. Là aussi, un droit est pourtant en cause, celui au logement ».

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Pour plus d’informations : François Saillant (514) 919-2843 ; Véronique Laflamme (418) 956-3403