Démolition des maisons militaires de Sainte-Foy : Le FRAPRU demande au ministre Duclos de concrétiser ses engagements en matière de logement social

Québec, le 26 septembre 2018 –  C’est avec inquiétude pour l’avenir du site que le FRAPRU réagit à la nouvelle de la démolition des maisons militaires du secteur Sainte-Foy. Le regroupement interpelle maintenant le ministre Duclos, déjà bien informé de ses demandes, pour que celui-ci intervienne rapidement dans ce dossier afin que le site vacant soit dédié à des projets qui répondent aux besoins de la communauté et des ménages locataires à modestes revenus du secteur.

Le FRAPRU rappelle que le 22 novembre dernier, le gouvernement Trudeau a annoncé une Stratégie nationale sur le logement.  Cette Stratégie confirme la volonté du fédéral exprimée dès son budget 2017 « de contribuer directement à la création de nouveaux logements abordables et de logements sociaux » en rendant « des terres et des bâtiments excédentaires du gouvernement fédéral accessibles, à coût faible ou nul, aux fournisseurs de logements ».  Selon le regroupement et son groupe membre de l’ouest de la capitale, Les terrains militaires de Sainte-Foy se trouvent exactement dans cette catégorie d’« excédentaires ». Depuis 15 ans, le Comité logement d’aide aux locataires du secteur ouest (CLAL), appuyé par le FRAPRU et d’autres organisations alliées de la région, demande qu’une partie importante de ces terrains soient réservée pour du logement social, notamment pour une coopérative d’habitation dont les membres fondateurs cherchent désespérément un lieu où s’établir dans l’Arrondissement. Malgré l’incertitude, une quarantaine de requérants et de requérantes attendent que la Coopérative Clé d’un rêve se concrétise : ce sont notamment des personnes retraitées autonomes, principalement des femmes; des familles immigrantes avec plusieurs enfants qui ne trouvent pas un logement de taille suffisante, des personnes en situation d’handicap qui ont un besoin criant d’un logement adapté.

Le FRAPRU rappelle que depuis 10 ans, ces locataires à faibles et modestes revenus de Sainte-Foy, accompagnés par le CLAL, tentent de convaincre les élus successifs de leur besoin urgent d’un logement décent. Ils et elles ont l’appui de leur communauté, leurs plans sont faits et ils sont accompagné par un groupe de ressources techniques. Tout ce qu’il manque est un signal clair du gouvernement. « Il est maintenant temps de concrétiser les mesures annoncées il y a 2 ans pour les gens de Québec et les 5475 locataires de Sainte-Foy-Sillery qui consacrent plus de la norme de 30% de leur revenu pour se loger », réagit Véronique Laflamme.. Parmi eux, 2330 y consacrent plus de la moitié de leurs revenus au détriment de leurs autres besoins essentiels.

Plusieurs raisons justifient que ces terrains soient réservés en priorité à du logement social et à d’autres projets portés par la communauté. Alors que les revenus des locataires de Sainte-Foy sont similaires à ceux des locataires l’ensemble de la ville, les loyers y sont beaucoup plus élevés et il y a beaucoup moins de logements sociaux. Pourtant, les importants développements résidentiels récents dans le secteur se font essentiellement sous forme de condos et de logements locatifs de luxe. Dans ce contexte, les citoyennes et les citoyens à faible et modeste revenus doivent avoir accès à des logements qui leur permettront de demeurer dans leur milieu.

«Maintenant que les terrains sont complètements vides, il est temps de passer à l’action avant qu’ils ne soient l’objet d’autres projets immobiliers», commente Véronique Laflamme. « ll serait honteux que des terrains publics, situés dans un arrondissement où les besoins sont nombreux et où les logements sociaux se font rares, échappent à la communauté au moment même où le gouvernement à qui ils appartiennent promet, enfin, une stratégie pour améliorer leur situation», conclue-t-elle.

Le regroupement est d’ailleurs actuellement au coeur d’une marche de 550 km entre les deux capitales qui demande notamment au gouvernement fédéral de dépasser les discours et d’accélérer la mise en oeuvre des investissements et des mesures prévues dans cette stratégie. Sous la bannière De villes en villages pour le droit au logement, les marcheurs et marcheuses partis d’Ottawa le 2 septembre vienne d’arriver dans la grande région de Québec où cet événement culminera ce samedi 29 septembre. Elle passera d’ailleurs par l’Arrondissement Sainte-Foy-Sillery en se rendant vers l’Assemblée nationale, en partance de Cap-rouge

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Informations:
Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU : (418) 956-3403 (cell.)