Bien que la question du logement ait été abordée à plusieurs occasions durant la campagne électorale, le FRAPRU se désole de la faiblesse des engagements pris, par les principaux partis en lice, pour le logement social.
Développement du logement social
Selon le FRAPRU, Richard Bergeron, Denis Coderre et Mélanie Joly passent à côté de la cible en proposant, à toutes fins utiles, le statu quo dans le développement du logement social. Quant à Marcel Côté, s’il promet d’accroître de 15 000, en 4 ans, le nombre de logements sociaux, il ne dit pas de quelle manière il y parviendra. L’organisme rappelle que Montréal réalise, bon an, mal an, seulement que 1200 nouveaux logements sociaux, alors que les besoins les plus urgents sont vingt fois plus importants.
Le FRAPRU estime également que les quatre candidats et candidate se trompent de cible en promettant l’accession à la propriété privée aux familles. Selon lui, le marché montréalais du grand logement ne peut concurrencer avec celui des unifamiliales en banlieue, sans compter que les revenus des familles locataires qui habitent à Montréal sont trop modestes pour leur permettre une telle acquisition. Le regroupement rappelle d’ailleurs que les ensembles de logements sociaux, les coopératives d’habitation notamment, sont tout à fait en mesure de leur proposer des grands logements véritablement abordables.
Des terrains et des bâtiments pour le logement social
Le FRAPRU constate que tous les candidats et candidate s’engagent à améliorer la Stratégie d’inclusion des logements abordables qui permet la construction de logements sociaux dans les grands développements résidentiels, ainsi qu’à créer une réserve foncière pour faciliter et accélérer le développement de futurs projets de logements coopératifs et sans but lucratif. Il déplore cependant que cette proposition soit récupérée par le groupe de Mélanie Joly et par Projet Montréal pour soutenir encore une fois, le développement de condos pour les familles.
Selon le FRAPRU, les promoteurs n’ont pas besoin de cette aide supplémentaire, au contraire. La construction frénétique de condos exerce une pression tellement forte sur le prix des loyers, notamment dans les arrondissements centraux, que les familles et les personnes à faible et à modeste revenus qui y habitent se demandent combien de temps elles pourront encore y rester.
Conversion des logements locatifs en condos
Le FRAPRU est déçu que, mis à part Projet Montréal de Richard Bergeron, les principales équipes restent muettes face aux conversions de logements locatifs en condos qui gruge le parc de logements locatifs abordables.
Insalubrité
Un seul sujet sur lequel le FRAPRU et les candidats s’entendent : l’insalubrité. Les quatre principales formations ont en effet toutes promis de revoir le code du logement montréalais pour lui donner des dents et en resserrer son application. L’Équipe Denis Coderre s’est même engagé à saisir les immeubles des propriétaires délinquants s’il le faut.