Entente fédérale-provinciale sur le logement : une bonne nouvelle qui devra être suivie rapidement d’investissements dans le logement social

Montréal, le 17 septembre 2020 – Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) accueille avec soulagement l’annonce d’une entente enfin conclue entre Québec et Ottawa sur les sommes dédiées à la province dans le cadre de la Stratégie nationale sur le logement. Alors qu’une grave crise du logement touche des centaines de milliers de locataires du Québec, le regroupement espère que ce sera le signal de départ du grand chantier de 50 000 nouveaux logements sociaux qu’il presse le gouvernement Legault de mettre en branle.

Selon l’organisme, la balle est maintenant dans le camp du gouvernement Legault. Selon lui il doit rapidement confirmer, comme la ministre André Laforest l’a promis il y a quelques semaines, que l’entièreté des sommes servira au logement social. « Le gouvernement québécois n’a plus d’excuses pour ne pas financer de nouvelles unités de logements publics, sans but lucratif et coopératifs, ce qu’il n’a pas fait dans ses 2 derniers budgets », souligne Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU. Selon l’organisme, maintenant qu’il a la certitude que des sommes fédérales lui seront versées prochainement, Québec doit annoncer sans attendre une nouvlee programmation d’AccèsLogis, comme le demandent également plusieurs municipalités.

Cette entente est cependant loin de mettre fin aux revendications portées par le FRAPRU auprès du fédéral.  « Dès l’annonce de la stratégie fédérale il y a 3 ans, nous avons dit que les sommes prévues étaient insuffisantes pour réparer les torts causés par le retrait du fédéral de 1994, qui a privé le Québec de 80 000 nouveaux logements sociaux. Nous espérons que la volonté de renforcer le filet social exprimée par le gouvernement Trudeau se traduira par des investissements supplémentaires dans le logement social, le seul qui n’alimente pas la spéculation immobilière », rappelle Véronique Laflamme.  Le FRAPRU demande des investissements d’au moins 2 milliards $ par année dédiés au logement social, hors marché privé.

Le regroupement pour le droit au logement rappelle que les sommes nécessaires à l’entretien des HLM déjà construits, dont les besoins de rénovation sont nombreux, étaient aussi au cœur des négociations fédérales-provinciales et espère que le Québec n’a pas signé d’entente à rabais en cette matière. « Le fédéral met fin aux subventions qu’il versait pour les locataires des logements sociaux construits ou annoncés avant 1994, au fur et à mesure que les conventions avec les provinces, les coopératives et les organismes sans but lucratif d’habitation prennent fin », précise Véronique Laflamme. Selon les données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, le nombre de logements subventionnés annuellement par Ottawa au Québec, a chuté de 24 % entre 2008 et 2018. Faute de fonds pour des rénovations, la situation pourrait empirer si les sommes suffisantes ne sont pas prévues rapidement par les deux gouvernements, selon le FRAPRU.

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Informations et demandes d’entrevues :

Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU

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