Élections fédérales 2019 : Engagements urgents requis pour stopper la crise du logement!

Le logement n’est pas un bien de consommation ordinaire; il est indispensable à toutes et à tous et c’est un déterminant de la santé et de l’éducation. 

Au Canada, 1,12 million de ménages locataires ont des besoins impérieux de logement, dont 244 120 vivent au Québec.  Le revenu médian de ceux-ci n’est que de 17 612 $ par an et ils habitent dans un logement trop cher, trop petit et-ou en mauvais état[1].  Le privé ne répond pas à leurs besoins, le loyer moyen du marché étant de 760 $ par mois (9120 $ par an)[2]; quant à l’accession à la propriété privée, c’est indéniablement hors de leur portée.

Pour mettre ces ménages à l’abri des soubresauts du marché, le meilleur moyen est le logement social.  Il ne répond pas à la logique du profit; il est sans but lucratif, à propriété collective, subventionné et permet aux ménages vulnérables d’être logés convenablement à un prix ne dépassant pas leur capacité de payer.

Cependant, depuis 1994, les investissements fédéraux dans le logement social sont nettement insuffisants.  Si Ottawa avait conservé le même niveau de financement dans le logement social qu’alors, on en compterait aujourd’hui 75 000 de plus au Québec…

Vu l’ampleur des besoins, la capacité de payer du fédéral et les engagements du Canada en faveur du droit au logement, le FRAPRU revendique des engagements ambitieux de la part des partis politiques en lice aux élections générale d’octobre 2019 :

  • investir au moins 2 milliards $ par année dans la construction de nouveaux logements sociaux;
  • dédier l’essentiel des sommes prévues dans la Stratégie canadienne sur le logement au logement social, notamment pour rénover des logements privés en mauvais état et les transférer à des coopératives ou des OBNL d’habitation;
  • garantir tous les fonds nécessaire pour rénover, améliorer et moderniser les logements sociaux déjà construits et financés par Ottawa, de même que pour maintenir les loyers des ménages pauvres qui y habitent à moins de 30 % de leur revenu.

Le FRAPRU demande également des engagements visant à augmenter de manière substantielle les sommes dédiées au logement pour les peuples des Premières nations et inuit et à la lutte à l’itinérance, en les investissant dans une diversité d’approches, tel que réclamé par le Réseau SOLIDARITÉ Itinérance Québec.


[1] Commande spéciale du FRAPRU à Statistique Canada (Recensement 2016).

[2] Rapport sur la marché locatif – région du Québec, Société canadienne d’hypothèques et de logement (automne 2018).