Grave pénurie de logements à Gatineau Les mesures d’urgence ne peuvent plus attendre !

Montréal et Gatineau, le 23 mai 2019 – Alors que les logements locatifs se font rares à Gatineau et que des ménages se retrouvent sans logis, le maire de la ville et les groupes communautaires impliqués dans le logement social ont fait connaître ce matin une série de demandes à la ministre responsable de l’Habitation, Andrée Laforest. Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) presse la ministre d’y donner suite rapidement. Selon le regroupement et Logemen’Occupe, son groupe membre en Outaouais, le gouvernement du Québec doit adopter sans plus tarder un programme d’aide d’urgence adapté à la réalité de Gatineau, comparable à celui mis en place en 2002.

Le taux d’inoccupation des logements n’est que de 0,7 % dans la ville (1,2 % pour la région métropolitaine), très en dessous du seuil d’équilibre de 3%. Les récentes inondations et les tornades de l’automne dernier ont encore détérioré la situation, Depuis le mois d’avril, 4 familles se sont retrouvées à la rue, en raison d’une éviction ou d’une reprise de possession de leur logement; elles ont dû être prises en charge par Logemen’Occupe, qui a assumé la quasi totalité des frais liés à leur hébergement temporaire.

Le comité logement a pressé les élus caquistes de la région à réagir, sans résultat jusqu’à présent; il commence à perdre patience. « Alors qu’on sait depuis presque 6 mois que la situation est particulièrement alarmante à Gatineau, c’est incompréhensible qu’aucune aide d’urgence n’ait encore été prévue pour les victimes de la pénurie de logements et qu’on laisse un groupe communautaire avec peu de moyen prendre en charge le déménagement et le relogement des personnes se retrouvant sans-logis. », réagit Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU.

Le FRAPRU et Logemen’Occupe demandent à la ministre Laforest et au gouvernement Legault de prévoir dès maintenant des mesures d’urgence pour héberger temporairement les sans-logis et entreposer leurs biens. Il est également indispensable qu’ils mettent à disposition des suppléments au loyer d’urgence en nombre suffisant pour aider les locataires à trouver un logement convenable, malgré la hausse des loyers dans la région.

À l’instar du maire Maxime Pedneaud-Jobin et des groupes logement de l’Outaouais, le FRAPRU croit cependant que la solution la plus durable à la pénurie, la seule qui permette de loger à un prix décent les locataires à faible et modeste revenus, est la réalisation de logements sociaux. Pour y arriver il faut sans tarder relancer le développement de logements sociaux. « Le budget du 21 mars annonçait que le programme AccèsLogis serait enfin bonifié, mais on attend toujours! Avec les surplus importants dont Québec dispose, on a pourtant amplement les moyens de donner un grand coup pour contrer la pénurie qui sévit en en Outaouais », conclut Véronique Laflamme.

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Pour informations ou demandes d’entrevues :

Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, bureau : 514 522-1010, cell. : 418-956-3403

François Roy, coordonnateur de Logemen’Occupe, 819 210-8888