Le FRAPRU occupe les bureaux de Justin Trudeau

Montréal, le 20 avril 2015 –30 membres du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) ont occupé durant 45 minutes les bureaux de circonscription du chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, avant d’être évincés par le Service de police de la Ville de Montréal. Le personnel politique de M. Trudeau a préféré faire appel aux forces policières plutôt que d’accepter de céduler une rencontre avec le chef du Parti libéral. Avant d’occuper les bureaux de M. Trudeau, le FRAPRU avait à deux reprises demandé officiellement une rencontre avec ce dernier, et ce, sans succès. Les membres du FRAPRU exigeaient une rencontre avec M. Trudeau, de manière à s’assurer que son parti va prendre des engagements électoraux clairs en matière de logement social. Le FRAPRU a posé ce geste parce que ses demandes répétées de rencontre avec le chef du Parti libéral se sont soldées par des échecs, mais aussi parce qu’il est exaspéré du silence à peu près complet de M. Trudeau sur les problèmes de logement.

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Le FRAPRU réclame que le Parti libéral s’engage formellement à poursuivre les subventions fédérales aux logements sociaux existants. Au Québec, 3000 logements coopératifs et au moins autant de logements sans but lucratif perdront, dès 2015 et 2016, les subventions qu’elles reçoivent depuis des décennies d’Ottawa, ce qui en compromettra l’accessibilité financière. À terme, 125 500 logements sociaux du Québec, dont l’ensemble du parc de HLM, subiront les conséquences de ce retrait fédéral.

De plus, le FRAPRU revendique que le Parti libéral de Justin Trudeau s’engage à investir des sommes beaucoup plus consistantes que le fait présentement le gouvernement conservateur dans l’aide à la réalisation de nouveaux logements sociaux pour les 990 000 ménages locataires canadiens, dont 270 000 au Québec, qui, selon des chiffres officiels, ont des besoins impérieux de logement. Selon l’organisme, le Québec ne reçoit présentement que 58 millions $ par an d’Ottawa pour venir en aide à des ménages mal-logés, ce qui ne représente même pas l’équivalent des subventions nécessaires pour 700 logements sociaux.

Le FRAPRU demande à Justin Trudeau de prendre exemple sur le chef du Nouveau parti démocratique, Thomas Mulcair, qui, après l’avoir rencontré, a pris des engagements écrits autant sur la sauvegarde des logements sociaux existants que sur le financement de nouveaux.

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