L’ALOCAT et le FRAPRU réclament d’une même voix des mesures pour relancer la construction de logements sociaux en Abitibi-Témiscamingue

IMG_1367Rouyn-Noranda, le 11 mai 2016 – Occupant un terrain désigné par les élus comme éventuel site d’un projet de construction de logements sociaux à Rouyn-Noranda, l’Association des locataires de l’Abitibi-Témiscamingue (ALOCAT) réclame des gouvernements du Québec et du Canada des investissements permettant de remettre sur les rails une dizaine de projets, pour plus de 200 unités en Abitibi-Témiscamingue.

«Depuis 1997, soit depuis la création d’AccèsLogis, plus de 35 mille unités de logement social ont été construites au Québec. Or, l’Abitibi-Témiscamingue, avec 381 unités, fait état de parent pauvre en la matière», fait valoir d’entrée de jeu, Émilie E Joly, organisatrice communautaire au Front Populaire en Réaménagement Urbain (FRAPRU). « L’occupation d’aujourd’hui vise à démontrer que ce ne sont pas les lieux qui manquent pour réaliser du logement social. Ces logements ne pourront cependant se réaliser que si les autorités en ont la volonté politique et si les gouvernements financent beaucoup plus de logements sociaux en Abitibi-Témiscamingue et à l’échelle du Québec», ajoute le coordonnateur de l’Alocat, Bruce Gervais.

L’Alocat et le FRAPRU rappellent que le dernier budget québécois a, pour une deuxième année consécutive, prévu de ne financer que 1500 nouveaux logements sociaux au Québec, ce qui est deux fois moins qu’avant 2015. Ils précisent que le gouvernement Couillard pourrait immédiatement dépasser cet objectif s’il acceptait d’utiliser à cette fin les sommes additionnelles qu’il recevra d’Ottawa. «En deux ans, précise Émilie E Joly, le Québec recevra en moyenne trois fois plus d’argent pour ses programmes d’aide aux ménages mal-logés que ce n’était le cas jusqu’ici. Il faut absolument que cet argent aille au logement social qui est la seule façon, ici comme ailleurs au Québec, d’assurer du logement réellement abordable et ce, sur une base permanente. »

Des mesures pour les régions «éloignées», c’est urgent!

Rappelant que 10 projets sont présentement sur la touche dans la région alors que le marché locatif vient d’être marqué d’une tendance effrontément haussière, c’est un constat d’incompréhension que fait le coordonnateur de l’Alocat : «L’attitude du gouvernement envers les plus démunis de nos concitoyens sort de toute logique. Au moment où les besoins sont les plus criants, ce gouvernement se doit de réagir, comme les élus, dans leur communauté, doivent prendre acte de la situation. À ce titre, la présente occupation prouve notre détermination à tout mettre en œuvre afin que le droit au logement devienne une réalité pour l’ensemble des personnes et des familles de l’Abitibi-Témiscamingue», de conclure Bruce Gervais.

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Pour informations                                                                                                                                     

Bruce Gervais, coordonnateur Alocat (819) 762-3165/ (819) 277-5536

Émilie E. Joly, organisatrice communautaire au FRAPRU (514) 231-2309