Québec, le 10 décembre 2013 – Les groupes membres de Québec du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) ont apporté une facture géante à la succursale de la Banque Royale du Canada (RBC), située à Place d’Youville, pour réclamer que le gouvernement québécois réinstaure la taxe sur le capital pour les banques et autres institutions financières. Selon le FRAPRU, la réintroduction de cette taxe, abolie en 2011, génèrerait 600 millions $ de revenus additionnels par année, ce qui permettrait de financer au moins 7000 logements sociaux de plus que les 3000 prévus dans le budget 2013-2014 du ministre des Finances, Nicolas Marceau.
Les groupes membres du FRAPRU considèrent que la gravité de la situation du logement exige des investissements beaucoup plus substantiels de la part du gouvernement québécois qui s’y refuse au nom de l’état actuel des finances publiques. Ils appuient leurs dires sur les récentes données de L’Enquête nationale auprès des ménages menée en 2011 par Statistique Canada. Celle-ci chiffre à 480 000 le nombre de ménages locataires qui, au Québec, doivent consacrer plus que la norme de 30 % de leur revenu pour se loger. De ce nombre, 228 000 y engloutissent plus de la moitié de leur revenu, ce qui représente une hausse de 12 % par rapport à 2006. « Dans la région métropolitaine de Québec, ces chiffres sont respectivement de 46 000 et de 21 100 », rappelle Mathieu Houle-Courcelles, porte-parole des groupes de Québec.
Les groupes ajoutent que la réalisation de logements locatifs est, quant à elle, au point mort au Québec. Dans la région de Québec, la mise en chantier d’appartements de location a chuté de 27 % au cours des dix premiers mois de 2013 par rapport la même période l’an dernier.
La porte-parole du FRAPRU, Véronique Laflamme, se tourne vers les institutions financières pour fournir le financement nécessaire à de tels investissements : « En 2013, les six plus grandes banques canadiennes dont engrangé des profits de 30,3 milliards $, dont 8,4 milliards $ déjà confirmés pour la seule RBC. Elles peuvent et doivent être davantage mises à contribution dans la lutte contre la pauvreté et l’amélioration des services publics. Elles n’auraient jamais dû être libérées de la taxe sur le capital, comme elles l’ont été en 2011. Réintroduire cette taxe est une simple question de justice fiscale ».
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Pour plus d’informations : Véronique Laflamme (418) 956-3403 www.frapru.qc.ca @frapru