En lien avec la Marche mondiale des femmes de 2015 au Québec, le FRAPRU rediffuse les témoignages de femmes enregistrés dans le cadre de la campagne Le logement, un droit.
Pauline, une Crie qui habite à Val-d’Or témoigne avec éloquence de la discrimination vécue par les Autochtones vivant en milieu urbain, notamment lors de la recherche de logement: «J’appelle [pour un logement]; vu que j’ai mon accent, des fois on me raccroche au nez, ou on me dit que c’est déjà loué».
Gisèle, 76 ans, réside à la maison d’hébergement pour femmes en difficulté Le Chaînon, à Montréal, est à la recherche d’un logement. «J’ai travaillé durant 45 ans et je m’attendais à un retour d’ascenseurs de la part des gouvernements. QU’on arrête de construire des condos et qu’on fasse quelquechose pour avoir des logements convenables à un prix abordable».
Marie-Ève est mère monoparentale avec 2 enfants. Elle habite en coopérative d’habitation depuis deux mois. Il y a deux ans, elle était propriétaire d’un condo et travaillait à temps plein. Après une séparation, elle s’est retrouvée à l’aide sociale. Sa coopérative lui a apporté la sécurité.
Denyse, retraitée de 70 ans de Rouyn-Noranda vit dans le même logement depuis 17 ans. Elle doit le quitter en raison d’une reprise par son propriétaire. Elle témoigne de la difficulté de trouver un logement à prix abordable, dans une ville où la pénurie sévit toujours et a entraîné une hausse importante des loyers. «700$, 800$ pas chauffé… Moi, avec ma pension, quand je vais avoir payé ça, le câble, le téléphone, pis tout, je ne pourrai plus manger. Je ne suis pas toute seule là-dedans. Il y a plusieurs personnes qui ne peuvent pas payer ce montant-là pour un logement. Des logements à prix modique, il n’y en a pas. L’attente est très longue. Ça fait 3 ans que j’ai demandé au HLM, j’attends la réponse».
Geneviève, une mère de 5 jeunes enfants, vit actuellement dans une coopérative d’habitation du quartier Saint-Sauveur à Québec. Elle témoigne de la difficulté pour les grandes familles de se loger convenablement, même avec un revenu de travail, ainsi que de la discrimination envers les enfants. «Avoir plus de logements où on peut avoir de meilleures conditions, à de meilleurs prix, c’est bénéfique pour toute la société. Ça fait des gens qui sont plus épanouis et qui peuvent fournir à la société.» Les coopératives d’habitation sont un outil pour lutter contre la pauvreté. Le logement social donne accès à un logement abordable, tout en offrant un milieu de vie de qualité.
Marjolaine, maman de deux jeunes enfants, habite à Hull (Gatineau). Comme des milliers de locataires au Québec, elle a expérimenté l’insalubrité dans son logement. Aux prises avec une concentration toxique de moisissures qui menaçait la santé fragile de son bébé, elle a dû quitter d’urgence. C’est un logement de dépannage en OSBL d’habitation des Oeuvres Isidore-Ostiguy qui lui a permis de quitter rapidement et de chercher un meilleur logement. Elle a enfin trouvé un endroit convenable où vivre grâce au logement social.
Liette, membre de Loggia Pélican, un tout nouveau OSBL d’habitation dans le quartier Rosemont à Montréal voulait reprendre sa vie en main, «mais pas la reprendre sur le trottoir». L’obtention d’un logement sans but lucratif lui a permis de «trouver sa place» dans la société dit-elle. Pour que tout le monde ait sa place, assurons l’avenir du logement social!
De nouvelles capsules seront diffusées 2 fois par semaine jusqu’au 17 octobre. D’ici là, vous pouvez trouver l’ensemble des témoignages sur sur notre chaine You Tube ou dans la section vidéos de notre page Facebook.