Les groupes du FRAPRU veulent que Denis Coderre s’engage envers la population mal-logée de Montréal

Montréal, le 16 mai 2013 — Les membres du Front d’action populaire en réaménagement urbain à Montréal n’ont pas attendu longtemps pour interpeler Denis Coderre, candidat aux prochaines élections municipales. Ils étaient quelques dizaines à l’accueillir avec casseroles, sifflets et tambours devant l’hôtel de ville, au moment il s’apprêtait à faire un point de presse pour confirmer sa candidature à la mairie, le 3 novembre prochain. « Quand Monsieur Coderre était au Parlement d’Ottawa, on ne l’a pas souvent entendu parler des problèmes de logement de la population à modeste et à faible revenus de Montréal », a souligné la porte-parole des groupes du FRAPRU, Marie-José Corriveau. « Avec la pénurie de logements familiaux et les hausses importantes de loyer des dernières années, il doit dire ce qu’il entend faire, s’il est élu maire, pour les ménages mal-logés d’ici », a-t-elle indiqué.

Le regroupement rappelle en effet que deux tiers des ménages montréalais sont locataires et que leurs revenus sont on ne peu plus modestes ; à peine 30 000 $ par année selon le données du recensement de 2006. Cela fait dire aux groupes logement que le développement frénétique de condos que Montréal connaît depuis plus de cinq ans ne répond en rien aux besoins de ceux et de celles qui habitent sur l’île. Pire, « la construction de tous ces condos font monter le prix des loyers au détriment des locataires, de même que le prix des terrains, ce qui rend encore plus difficile la réalisation de logements sociaux pour leur venir en aide », a indiqué leur porte-parole.

Les groupes ont remis à Monsieur Coderre une brochure qu’ils viennent de publier en prévision des élections, « Montréal :milieu de vie ou marchandise ? ». On y apprend que l’an dernier, il y a eu dix fois plus de condos que de logements locatifs qui ont été mis en chantier sur l’île, qu’on est pénurie de logements familiaux depuis plus de 10 ans et que l’itinérance est en hausse à Montréal, particulièrement chez les femmes.On souligne notamment le cas de l’Auberge Madeleine qui a dû refuser 5145 demandes d’hébergement en 2011-2012. C’est pourquoi les comités logement du FRAPRU réclament de la part de Monsieur Coderre et de son équipe des engagements fermes en faveur du droit au logement et du logement social. Ils lui ont promis de suivre ses interventions avec diligence et de revenir à la charge s’il tardait en prendre position.

Pour en savoir plus sur les demandes du FRAPRU et des comités logement adressées aux candidates et aux candidats en lice aux prochaines élections municipales, on peut télécharger la brochure « Montréal : marchandise ou milieu de vie ? » : /IMG/pdf/Bro…