Grève climatique du 23 septembre: des manifestations partout au Québec

Montréal le 23 septembre 2022 – Une coalition* de syndicats, d’associations étudiantes et de groupes communautaires proteste contre le manque d’audace des propositions des partis politiques en lice pour former le prochain gouvernement sur les enjeux liés aux crises climatiques et sociales. Cette coalition invite la population à rejoindre les différentes mobilisations qui auront lieu dans plusieurs villes du Québec ce vendredi 23 septembre, dans le cadre de l’appel mondial lancé par le mouvement Fridays for Future. Des mobilisations sont prévues à Montréal, Québec, Sherbrooke, Gatineau, Rimouski, Trois-Rivières, Rouyn-Noranda, l’Assomption, Saint-Jérôme, Granby, Mont-Laurier et Victoriaville. Plus de 146 000 étudiant.e.s et 14 350 travailleurs et travailleuses ont un mandat de grève et plus de 350 organisations communautaires seront mobilisées pour réclamer que le futur gouvernement fasse de la lutte aux changements climatiques et du financement du filet social une réelle priorité.

La coalition, appuyée dans une lettre ouverte par une quarantaine de scientifiques, demande aux partis politiques de s’engager à sortir des énergies fossiles d’ici 2030.Le Groupe d’experts international sur l’évolution du climat (GIEC) a déclaré que si nous n’agissons pas aujourd’hui, il sera trop tard pour limiter le réchauffement de la planète à 1.5 °C. « Il reste très peu de temps pour éviter les impacts irréversibles des changements climatiques. Les gouvernements doivent cesser de croire que des solutions technologiques inexistantes permettront d’éviter la catastrophe climatique. Nous devons transformer notre société et apprendre à vivre sans les énergies fossiles. Le Québec peut sortir du gaz et du pétrole, et il doit le faire », insiste François Geoffroy, porte-parole pour Travailleurs et travailleuses pour la justice climatique. « Les mandats de grève syndicaux sont plus forts et plus nombreux qu’en 2019. Le mouvement s’organise », conclut-il.

« C’est l’avenir des générations futures qui est en jeu. Pourtant, c’est la recherche de la croissance économique qui oriente encore la vision des gouvernements, et ce, peu importe les conséquences », expose Amélie Beaulé, déléguée de l’Association étudiante du CÉGEP Saint-Laurent. « Il est temps que le gouvernement prenne au sérieux la crise climatique. Les actions individuelles ne seront pas suffisantes pour y faire face. Nous sortons dans la rue parce que nous exigeons des actions de l’ampleur de cette crise. Il faut faire contribuer davantage les riches et les grandes entreprises qui ont une grande responsabilité dans la crise climatique, contrairement aux personnes plus vulnérables comme les enfants, les femmes, les personnes autochtones, en situation de handicap et à faibles revenus qui y ont peu contribué », termine-t-elle.

La coalition demande la taxation de la richesse, afin de réinvestir massivement dans les services publics et les programmes sociaux afin que cette transition ne mène pas davantage à l’accroissement des inégalités sociales. « Déjà au Québec, les exemples récents d’inondations, de tornades et de vagues de chaleur illustrent comment les personnes vulnérables, dont une forte majorité de locataires et les personnes en situation d’itinérance, sont les plus affectées par les aléas climatiques extrêmes qui se multiplient », souligne Véronique Laflamme, du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), représentant la composante communautaire de la Coalition. « Si les mesures structurantes ne sont pas mises en place en amont, des mesures d’adaptation pourraient mener à plus d’exclusion sociale » ajoute-t-elle. Le prochain gouvernement doit investir massivement dans le filet social, notamment en santé, en éducation, dans le logement social et la lutte à la pauvreté pour augmenter la résilience aux crises des communautés, insiste les groupes membres de la coalition et doit doter le Québec d’une fiscalité plus progressive pour y arriver.

Plusieurs milliers de personnes sont attendues dans les rues des différentes régions, demain, le 23 septembre.

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Informations et demandes d’entrevue:

Marie-Josée Parent : 438-931-6337

*La coalition est formée notamment du collectif Travailleurs et travailleuses pour la justice climatique (TJC), de la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES), du Front étudiant d’action climatique (FÉDAC), du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MEPACQ) et Pour le Futur

Liste des mobilisations régionales du 23 septembre 2022

  • Montréal : 13h00, au Monument George-Étienne Cartier (Parc du Mont-Royal près du coin des rues du Parc et Rachel). Un point de presse de différents porte-parole aura lieu, à 11h30, au même endroit
  • Québec : 13h00, au Parc des Braves (750 chemin Ste-Foy à Québec)
  • Rimouski : 11h30, au Cégep de Rimouski (60 rue de l’Évêché Ouest, à Rimouski)
  • Sherbrooke : 13h00, au Parc Jacques-Cartier (220 rue Marchant, à Sherbrooke)
  • Trois-Rivières : 13h00, aux cubes à l’UQTR, face à la place Gilles Boulet
  • Rouyn-Noranda : 16h00, à l’école primaire Notre Dame de Protection (au coin Murdoch et de la 5e rue)
  • Gatineau : 12h30, à la Maison du Citoyen (25 rue Laurier, à Gatineau)
  • Granby : 13h30, au Cégep de Granby (235 rue Saint-Jacques, à Granby)
  • Saint-Jérôme : 9h15, au 455 rue Fournier à Saint-Jérôme
  • Victoriaville : 12h00, à l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie (765, rue Notre-Dame Est à Victoriaville)
  • L’Assomption : 13h30, au Parc Laurier (151 rue du Parc à l’Assomption)
  • Mont Laurier : rassemblement à 11h00, au Centre collégial de Mont-Laurier (700 rue Parent à Mont-Laurier) pour une manifestation à vélo