350 ménages locataires sans bail au 2 juillet

Montréal, le 2 juillet 2020 — Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), qui a présenté ce matin son bilan de la journée des déménagements, prend bonne note de l’annonce aujourd’hui, par la Société d’Habitation du Québec, que le travail d’accompagnement auprès des ménages locataires demandant de l’aide pour se loger se poursuivra tant et aussi longtemps que de telles demandes s’exprimeront. L’organisme comprend que dans les municipalités où il n’y a pas de service d’aide les locataires à risque de se retrouver sans logement pourront continuer à s’adresser au Centre des relations avec la clientèle de la SHQ au 1 800 463-4315. Le FRAPRU demande au gouvernement de publiciser largement cette information. Alors que les critères d’admissibilité aux suppléments au loyer d’urgence peuvent être restrictifs à certains égards, il demande également que les locataires risquant une éviction dans les prochaines semaines parce que n’ayant pu payer leur loyer durant le confinement, n’en soient pas exclus.

Le nombre de ménages locataires toujours sans bail et en recherche de logement au lendemain du 1er juillet est le plus élevé depuis 2003. En 2005, 227 ménages étaient dans cette situation à travers la province, dont 163 à Montréal. Selon les données recueillies par le FRAPRU auprès des services d’aide, 350 selon les données confirmées par les services d’aide des municipalités seulement, dont 182 à Montréal, 34 à Laval, 12 à Châteauguay 1(et sur le territoire de la MRC du Rousillon), 5 à Longueuil, 42 à Sherbrooke, 34 à Québec, 17 à Drummondville, 13 sur le territoire de Lanaudière Sud (Terrebonne, L’Assomption, Repentigny et Mascouche). Ce chiffre est encore plus important, si on se fie aux données supplémentaires recueillies par les organismes communautaires.

Le FRAPRU demeure très inquiet pour l’avenir si le gouvernement québécois ne met pas en place les mesures adéquates pour mieux protéger les ménages locataires et ne finance pas rapidement le développement de nouveaux logements sociaux, à la hauteur des besoins. Selon le regroupement pour le droit au logement, l’habitation sociale est une composante indispensable du filet social, particulièrement en période de pandémies et de crises économiques.

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