Consultations fédérales sur la réduction de la pauvreté: Le budget d’Ottawa doit répondre aux besoins exprimés de logements sociaux

Québec et Montréal, le 20 février 2018 — Interpelé par la place centrale que le logement y occupe, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) réagit au rapport des consultations nationales sur la réduction de la pauvreté que le ministre responsable du Développement social, Jean-Yves Duclos, a rendu public cet après-midi. « C’est sans surprise pour le FRAPRU que le logement soit au cœur des préoccupations des ménages canadiens pauvres », commente Véronique Laflamme, porte-parole du regroupement. Selon elle, ce devrait être un incitatif supplémentaire pour accélérer sans délai les investissements promis dans la Stratégie canadienne sur le logement, dès le budget qui sera déposé la semaine prochaine, par le ministre Bill Morneau.

Tout le premier chapitre du rapport, qui porte sur l’incapacité de plusieurs canadiennes et canadiens à répondre à leurs besoins essentiels, démontre qu’une grande partie des gens ayant participé aux consultations est préoccupée par les difficultés rencontrées par les ménages les plus vulnérables d’accéder à un logement adéquat et réellement abordable. « Tous les arguments sont là pour convaincre Ottawa de répondre aux besoins criants de nouveaux logements sociaux, réalisés et gérés en dehors des logiques du marché, tant pour les ménages mal-logés actuels, que ceux des futures générations », précise Véronique Laflamme.

Selon le FRAPRU, il est temps que le gouvernement s’interroge également sur les raisons expliquant ce manque de logements abordables et qu’il mette en œuvre des actions concrètes pour y palier durablement. L’organisme rappelle que le Canada est au 16e rang de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), sur 24 pays recensés, en ce qui concerne le nombre de logements sociaux sur l’ensemble des logements disponibles. « À peine 4 % de l’ensemble des logements, au Canada, sont des logements qui ne sont pas à but lucratif », souligne Véronique Laflamme. « Pour le moment, on voit bien qu’au Canada, le logement est d’abord considéré une occasion d’affaires, qui fait l’objet de spéculations, notamment dans les grands centres », insiste-t-elle.

Selon le FRAPRU, s’il est sérieux dans sa démarche, le gouvernement doit profiter de ses stratégies (sur le logement et sur la pauvreté) pour augmenter sérieusement le nombre de logements sociaux, et pour ce faire, il doit y concentrer ses investissements. Les prochaines échéances budgétaires et électorales sont cruciales à cet égard rappelle le regroupement.

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