Un an après l’adoption de la Stratégie canadienne sur le droit au logement: Le FRAPRU somme le ministre Duclos de livrer la marchandise!

Québec, le 22 novembre 2018 – Un an, jour pour jour, après le dépôt de la première Stratégie canadienne sur le logement, des membres du FRAPRU de différentes régions, se préparent à marcher dans les rues de Québec  pour faire entendre leur mécontentement au ministre responsable de l’habitation, Jean-Yves Duclos. « Alors que le compte à rebours vers les élections générales fédérales de 2019 est déjà lancé, peu de chose ont changé pour les ménages locataires mal-logés, depuis l’arrivée au pouvoir des Libéraux », s’inquiète Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU.  L’organisme demande que le dernier budget avant les élections soit à la hauteur des besoins et des objectifs ambitieux énoncés dans la Stratégie

Le regroupement de défense du droit au logement est particulièrement déçu par la lenteur des investissements découlant de la stratégie et des négociations avec le gouvernement du Québec. « Non seulement la majorité des sommes allouées par Ottawa pour la stratégie ne sera dépensée qu’après les élections de 2019, mais aucune n’est directement réservée pour le développement du logement social », explique la porte-parole du FRAPRU, Véronique Laflamme. Selon elle, « pour réaliser sa promesse que l’ensemble des canadiens aient accès à des logements abordables qui répondent à leurs besoins, le gouvernement fédéral doit financer adéquatement le logement social :  lui seul permet de garantir un logement de qualité et véritablement abordable aux ménages à faible ou à modeste revenus, cela de façon durable ».

Le FRAPRU rappelle que le dernier rapport du Comité sur les droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU déplorait d’ailleurs une pénurie de logements sociaux au Québec et au Canada. « Ils ne comptent que pour 10 % du parc de logements locatifs au Québec, alors que 244 120 du Québec, dont 18 030 dans la capitale, ont des besoins impérieux de logement parce qu’ils vivent dans un logement trop cher, trop petit ou en mauvais état. « Ces mauvaises conditions de logement ont des impacts directs sur leur sécurité, leur santé et la pleine jouissance de leurs droits. », précise Véronique Laflamme.

Le FRAPRU demande également une protection à long terme des logements sociaux déjà construits et toujours subventionnés par le fédéral. Les ménages qui y habitent n’ont obtenu qu’un sursis de 10 ans. Malgré ses promesses, le gouvernement Trudeau ne s’est engagé, pour l’instant, à maintenir leurs subventions au loyer que jusqu’en 2028. D’ailleurs, la manifestation empruntera les rues du quartier Saint-Roch, qui abrite plusieurs logements sociaux dont les locataires risquent de voir leurs loyers bondir en raison de l’absence d’engagements à long terme du gouvernement fédéral, avant de se rendre devant le bureau du ministre responsable de l’habitation, Jean-Yves Duclos.

Enfin, comme plusieurs autres organismes québécois et canadiens, le FRAPRU demande également à Ottawa de reconnaître formellement le droit au logement et de le faire sans tarder en présentant la loi qu’il a promise, en annonçant, le 22 novembre 2017, l’intention d’Ottawa de mettre en œuvre progressivement le droit de chaque Canadien et de chaque Canadienne d’accéder à un logement convenable.

Selon la porte-parole du FRAPRU, « ce n’est pas l’argent qui manque, mais la volonté politique pour améliorer les conditions désastreuses de logement dans lesquelles vivent des milliers de personnes ». Elle donne en exemple le cadeau récent de 2,3 milliards $ fait à Chrysler pour éponger sa dette en soulignant que cette somme correspond à peu près au montant annuel revendiqué par le FRAPRU au fédéral, pour le logement social.

– 30 –

 

Informations et demandes d’entrevues :

Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU : (418) 956-3403

@FRAPRU