Un exemple éloquent: les banques

« Taxer les banques pour plus de logement social ». C’est sous ce slogan que le FRAPRU a mené campagne en vue du budget du Québec pour 2014-2015. Il voulait ainsi démontrer que, contrairement à ce que les gouvernements tentent l’un après l’autre de nous faire croire, ce n’est pas par manque d’argent qu’ils refusent d’adopter des mesures progressistes, notamment en habitation.

À partir de 2007, l’ex-gouvernement libéral a invoqué la situation difficile de l’industrie manufacturière pour diminuer la taxe sur le capital qui a finalement été totalement abolie en 2011. Les institutions financières et notamment les banques en ont profité du même coup. Or, en 2013, les profits annuels des six plus grandes banques canadiennes ont au total été supérieurs à 30 milliards $ au Canada. Pourquoi leur avoir fait profité de ce cadeau fiscal?

En réintroduisant la taxe sur le capital pour les institutions financières et en leur faisant payer un taux d’imposition similaire à celui d’autres entreprises, le gouvernement pourrait aller chercher des revenus additionnels de 600 millions $ par année. Additionnée au budget actuel dévolu à AccèsLogis, cette somme serait suffisante pour atteindre l’objectif de 10 000 nouveaux logements sociaux par année.