Le bilan des Conservateurs en matière de logement est désastreux et il l’est tout autant dans les autres domaines sociaux, économiques et politiques.
Économie et emploi
Le Canada est reconnu comme un pays riche et industrialisé. Toutefois, la richesse n’y est pas répartie de manière à assurer un niveau de vie décent pour toutes et tous. Près de 15% de la population canadienne vit sous le seuil de pauvreté relative. Le gouvernement conservateur en fait trop peu pour améliorer cette situation.
Ses plus récentes baisses d’impôt aident surtout les plus riches, que ce soit les comptes d’épargne libres d’impôts (CELI), les abris fiscaux pour les personnes aisées ou le nouveau fractionnement des revenus pour les parents (qui vise aussi à renforcir une vision traditionnelle de la femme en favorisant les couples où un parent, habituellement la mère, reste à la maison!), ces mesures n’aident pas les plus pauvres et privent le gouvernement de revenus qu’il pourrait investir dans les politiques sociales. De plus, les obligations fiscales des grandes corporations ont été réduites sous Harper et le Canada a maintenant un des taux d’impôts corporatifs les plus bas du G7.
Alors que l’économie canadienne est à un cheveu d’une nouvelle récession, Harper ne fait que réduire l’assiette fiscale d’Ottawa tout en soutenant son obsession de l’équilibre budgétaire. En 9 ans au pouvoir, les conservateurs ont malgré tout ajouté au moins 130 milliards de dollars à la dette accumulée tout en détériorant le marché de l’emploi et en coupant les prestations et l’éligibilité des chômeurs et chômeuses.
En matière d’assurance-emploi, Harper a restreint l’éligibilité des travailleuses et travailleurs aux prestations de chômage. En modifiant, par exemple, le calcul des gains admissibles et des emplois visés par des mesures spéciales régionales, de moins en moins de chômeuses et chômeurs ont droit aux prestations pour lesquelles elles et ils ont cotisé. En effet, le taux de couverture est dramatiquement bas et seulement 30 à 40% des chômeuses et chômeurs sont éligibles pour recevoir des prestations. Le gouvernement Harper fait donc des économies sur leur dos.
Environnement
Le gouvernement de Stephen Harper a adopté des politiques désastreuses pour l’environnement. Quant aux changements climatiques, Harper ne respecte pas les engagements du protocole de Kyoto et, selon la Commissaire à l’environnement et au développement durable, le Canada ne sera pas en mesure d’atteindre ses maigres cibles de réductions des gaz à effet de serre. Au contraire, les Conservateurs misent sur l’exploitation des sables bitumineux pour faire rouler l’économie au prix de conséquences environnementales exécrables. Pire, le gouvernement Harper a carrément mis le gouvernement canadien au service du lobby pro-pétrole. En effet, juste avant le déclenchement des élections, il nommait un ex-lobbyiste à l’Office national de l’énergie.
Démocratie et transparence
Une des plus récentes attaques conservatrices à la démocratie et aux libertés civiles et politiques est l’adoption du projet de loi anti-terroriste C-51. Avec l’appui des Libéraux, les Conservateurs ont augmenté les pouvoir du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS). La nouvelle loi ouvre la porte à l’écoute électronique, aux saisies et aux perquisitions, en plus de faciliter la détention préventive d’un suspect pour une durée de sept jours, sans aucune accusation. La Cour fédérale pourra maintenant autoriser, à la suite d’une audience à huis clos dans laquelle seules les forces de l’ordre pourront participer, toutes mesures adaptées aux circonstances pour réduire les menaces envers la sécurité du Canada.
Rappelons-nous aussi que le gouvernement Harper a détruit le registre des armes à feu tout en contrecarrant les tentatives d’accès à l’information du Québec pour en archiver les données. L’argument de la sécurité nationale est donc utilisé seulement aux fins choisies par le gouvernement conservateur, au détriment d’outils qui ont fait leur preuve, tel que le registre des armes à feu. La mise en place des trop minces règlementations promises ne cesse d’être reportée.
De plus, le financement de nombreux groupes sociaux et populaires, les groupes de femmes et les groupes écologistes entre autres, a été attaqué, mettant souvent en péril leur mission de chien de garde.
Militarisation
Depuis son entrée au pouvoir, Harper calque de plus en plus la politique extérieure canadienne sur celle des États-Unis, entre autres en embourbant le Canada dans la guerre en Afghanistan. Cette guerre inutile a entraîné une augmentation drastique des dépenses militaires, aux dépens du financement des services publics et des programmes sociaux et de l’aide à un développement international qui profiterait réellement aux populations visées. Les programmes de solidarité internationale, qui remettaient souvent en cause les orientations de Harper, ont également été en grande partie coupés. En même temps, alors que Harper augmente la participation militaire du Canada à travers le monde, il réduit les services aux vétérans, entre autres avec la fermeture de neuf bureaux du ministère des Anciens combattants.
Finalement, on ne peut passer sous silence les modifications drastiques de Harper dans les emplois fédéraux et les services publics. Plus de 35 000 emplois ont été supprimés dans la fonction publique fédérale et la société des postes est en train d’être démantelée pour ouvrir la porte à la privatisation. Le règne de Harper a fait assez de dommages, il est temps de le sortir de la Chambre des communes!